Le vélo qui fait voyager

dimanche 7 août 2011

Etape 9: Dingle - Tralee / 80.5 km (667.5 km)



Soirée exceptionnelle au Dick Mack's où tout le pub chantait à plein poumon debout sur les tables et une guitare qui passait de mains en mains.


Dick Mack's

Réveil pas trop matinal donc. Il a encore plu cette nuit, tout est trempé. Le terrain de camping ressemble plus à celui d'un festival avec toute la boue qu'il y a. Je m'allège un max avant d'affronter le connor pass dont tout le monde dit qu'il est exceptionnellement dur. Donc je baffre tout ce qu'il me reste de bouffe. Finalement, la pente est certes très longue mais plutôt douce et surtout régulière même si elle s'accentue peu à peu tout au long de la montée. Donc il ne présente pas de difficulté particulière et la vue sur la baie de dingle comme de tralee est somptueuse. Une famille avec des enfants d'une dizaine d'années à peine est d'accord avec moi sur la difficulté. La descente est un peu plus délicate à négocier car il faut slalomer dans un couloir étroit, humide et tortueux entre les voitures et les brebis qui traversent n'importe comment. D'ailleurs, les caravanes et les camping cars y sont interdits. Les voitures sont vite laissées sur place car elles ont du mal à se croiser et tout se passe bien.


Vue du Connor Pass



En chemin...

Les réelles difficultés commencent quand je m'attaque aux slieve mish mountains pour éviter la route côtière trop fréquentée. Je dois les traverser deux fois et ce sont de vrais murs! Le premier passage n'est pas trop long mais ultra raide. Je dois m'arrêter une première fois pour reprendre mon souffle puis une deuxième parce que ma chaîne saute. Mais ça n'a avancé mon arrêt que de quelques centimètres. Je m'écroule sur le vélo. J'ai l'impression que mon coeur va éclater! Je me retourne pour admirer le paysage et j'aperçois un Raymond Boyaux qui a été lui aussi stoppé net par la pente. Au sommet on discute un peu tour de France. Il est même allé en Vendée pour le départ de la course. Heureusement que j'ai suivi un peu cette année; je suis capable de lâcher quelques noms! Puis on descend chacun de son côté car il veut retenter l'ascension d'une traite. Comme il ne me rejoint pas dans la descente, je doute qu'il ait réussi...

Avant la difficulté suivante, un type du coin me prévient: attention, c'est pentu par là-bas!
Et il avait raison! Mais ce qu'il ne m'avait pas dit c'est que la montée était interminable. Et comme si ça n'était pas suffisant, un vent de face qui me ferais reculer sur du plat se met à souffler.

Je monte péniblement, la visière de la casquette masquant la route et je compte les tours de pédales en essayant de ne pas regarder le sommet qui ne semble pas se rapprocher. Je ne suis pas fâché d'en voir le bout et d'apercevoir enfin Tralee, ville étape du jour, qui s'étend dans la vallée.

Et après les montées, la joie de la descente. Youhouuuuu !


Mais elle est où la route ?

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