Le vélo qui fait voyager

dimanche 31 août 2014

Bonus: les chiffres !


21 journées de randonnée + 3 étapes de transition

 842 km parcourus en itinérance.



35 km/étape en moyenne
Etape la plus longue: 62.5km
Etape la plus courte: 8km



Cols franchis: 18 (13 cols en France / 5 cols en Espagne)

Col le moins élevé:
Jaizkibel (455m)

Col le plus élevé: 
Tourmalet (2115m)

Col le plus difficile:
Bagargi (1327m - 12% de moyenne)

Col avec un nom à coucher dehors:
Burdincurucheta (1135m)



Dénivelé + max en une étape: 2004m
Dénivelé + cumulé: 16400m


Crevaisons: 0
Incidents techniques: 0





Meilleurs tapas:

          - ¿Ambal?
          - Orti lepubel o llurdui
          - Y faimksa finalmen
          - Outakas
          - mendjamb
          - Uri surlafoto
          - Nokturn
          - Oluccion el problem
          - Tuseul

vendredi 29 août 2014

Dernier épisode, snif !

Non, Carmen ne s'est pas faite enlevée par des extra-terrestres ni succombé aux charmes bigarrés d'un torrero qui passait par là. Non, elle n'est pas allée dans une agence de voyage pour réserver 3 semaines aux Baléares dans un hôtel **** all inclusive avec piscine. Elle n'est même pas allé faire une pause pipi.



Elle avait simplement décidé d'aller explorer le coin de son côté mais elle n'entendait rien à cause du vent. Ramon y Carmen peuvent donc s'installer tranquillement. La tempête se calme et ils profitent d'un sympathique coucher de soleil.




C'est leur dernière nuit en itinérance. Ensuite, ils arrivent à Pampelune. Mais comme les choses sont bien faites, ils doivent d'abord franchir un nouveau col !



Ils s'arrêtent pour manger dans un petit village et ils profitent bien du paysage car c'est leur dernier jour de voyage à vélo.



Après, ce sera l'enfer des transports en commun pour remonter en France. Heureusement, ils procèdent par étape:

Bus jusque Barcelone. Il faut payer pour les vélos et en plus il faut les démonter et les emballer... C'est donc la course pour dégotter de la bâche et du chatterton. Mais ça va, le chauffeur n'est pas embêtant. Le bus est climatisé et il y a même la Wifi et le trajet revient moins cher que le train. Mais bon 6 heures de bus c'est aussi éprouvant qu'un col pyrénéen et beaucoup moins fun.

Pamplona


De Barcelone, ils prennent un TGV pour le sud de la France. Il faut encore une fois démonter les vélos et les mettre dans un sac. Et là, c'est l'horreur. La ligne est récente, on aurait pu croire que la SNCF était donc à la pointe de l'intermodalité sur ce coup, mais non! Tout est fait pour la rentabilité. L'objectif est d'avoir un maximum de passagers payants à bord. Ainsi ils mettent en circulation des TGV duplex où la place pour les bagages et pour circuler est réduite à la portion congrue. C'est bien connu que les vacanciers voyagent sans valise !

La gare de Barcelone est comme un aéroport avec salle d'embarquement et le personnel ne veut pas que Ramon y Carmen descendent sur le quai pour démonter leurs vélos. Ils sont donc obligés de traîner tout leur bazar (sacoches + vélos emballés) jusqu'à leur voiture qui est bien sûr à l'autre extrémité du quai. Et quand ils arrivent enfin, il n'y a plus de place pour leurs vélos, les valises des autres voyageurs dégueulant des compartiments jusque dans le sas d'entrée.

Drôle de vélo à Barcelona
Ils sont donc obligé de laisser leurs paquets dans l'entrée d'une autre voiture. Ramon reste près des vélos (alors qu'il a une place payée) pour les bouger quand quelqu'un veut monter ou descendre. Mais ça ne plaît quand même pas à un premier contrôleur (espagnol) qui ne veut rien savoir et qui lui aboie de trouver une solution. Il appelle même son collègue français en renfort. Ramon lui explique le problème. Le contrôleur lui dit que ça ira comme ça au grand dam de son collègue.

Piste cyclable barcelonnaise

Ils se reposent donc de ces 2 heures les plus éprouvantes du voyage sur les plages de la méditerranée pendant quelques jours puis remontent vers Lyon. Cette fois-ci les vélos sont acceptés dans les TGV pour la modique somme de 10€ par vélo et par train. Comme il y a 3 changements, cela leur coûtera 60€ juste pour les vélos... Le prix de la tranquilité. Mais quand même, quel plaisir ! A la gare principale de Lyon, aucun TGV n'accepte les vélos non démontés. C'est l'occasion de se balader dans la campagne lyonnaise afin d'aller à la gare de l'aéroport qui se trouve à une petite trentaine de kilomètres.

Entre Narbonne et Bézier

Et dans le train, que font Ramon y Carmen pour passer le temps? Ils prévoient déjà leurs futurs voyages: Amsterdam? Budapest? Nouvelle Zélande ? Argentine? Les idées et l'envie ne manquent pas !

mercredi 27 août 2014

Ramon y Carmen font la fiesta !


Réponse C : le chien à 3 pattes ! Mais tout à fait affectueux et vite rappelé par son maître.

Après ces câlins canins, Ramon y Carmen reprennent la route vers Vittoria-Gasteiz mais ils ne savent pas trop comment aborder la ville car il semble difficile de s'y rendre sans passer par une autoroute. 


Au dernier moment, ils avisent une petite route qui rallonge sacrément l'itinéraire mais que tous les cyclos du coin semblent emprunter. C'est qu'il ne doit pas y avoir beaucoup d'autres solutions... En fait il n'y en a que deux: faire un détour en longeant un lac ou suivre une ancienne voie ferrée transformée en voie verte qui elle-même longe l'autoroute. La décision est vite prise, ce sera le détour ! Et quitte à faire des détours, autant en profiter et piquer une tête après avoir dégusté des pâtes pour cyclistes et piqué un somme.

Farniente et détente étant alors au programme, ils arrivent un peu tard sur Vittoria. Pour l'instant, Ramon est plutôt satisfait du voyage mais il lui manque quelque chose. Ils ont mangé et bu basque mais il n'ont pas encore goûté au folklore local: la danse, la musique, le sport... Il ne sait pas encore que son vœux va bientôt être exaucé. En effet, quand ils arrivent en ville, les gens ne changent pas de trottoir, par contre une surprise les attend. Les habitants sont pratiquement tous accoutrés de bien étrange façon car la ville est en fête ! Des repas dansants traditionnels, des concerts et des défilés sont organisés à travers toute la ville.


















L'heure tardive et l’atmosphère festive ont vite raison de leur résolution de ne faire que du camping sauvage. Ils se dégottent vite un hôtel et vont se fondre dans la foule joyeuse. Mais ce sera là la seule incartade à leur parole. Et comme il est aussi prudent de laisser son vélo dehors qu'un jour de braderie à Lille, le gérant de l'hôtel leur propose même de monter les vélos dans la chambre.


Dès le lendemain, ils reprennent la route pour Estrella. Ils roulent à travers des champs de tournesols sur des routes larges comme des périphériques et qui sont pourtant désertes. Puis ils passent un nouveau col qui leur permettra d'entrer dans le parc naturel d'Urbasa. 


La nature y est laissée à elle-même, les chevaux et les moutons gambadent en toute liberté. Le paysage alterne entre forêts et larges plaines. Mais pour les humains c'est plus restrictif et le camping y est interdit. L'endroit est tellement agréable que l'idée d'y passer la nuit titille quand même nos deux compañeros. 




Malheureusement, ils ne trouveront pas de point d'eau. Ils rencontreront juste deux autochtones dans une fermette qui leur donneront un peu d'eau fraiche et qui leur expliqueront qu'ils sont eux-même obligé de venir dans le coin avec leurs propres provisions en eau. Ils prendront aussi Ramon y Carmen pour des débiles quand ceux-ci voudront savoir pourquoi il y a de gros trous dans le sol de la forêt. Vestiges de bombardement ou simple érosion? Pas évident à mimer en effet ! Essayez donc pour voir. Ainsi ils croiront pour le restant de leur jours que Ramon y Carmen se demandaient pourquoi ça montait et ça descendait. "Bah, parce que c'est la montagne, pardi!" (Qu'ils sont estupidos ces français !). Finalement, ils trouveront un endroit pour dormir un peu plus bas dans la vallée.



Comme ils ont beaucoup roulé, ils n'auront plus qu'une quinzaine de kilomètres à effectuer pour atteindre Estrella, encore une étape importante sur le chemin de Compostelle. 



Ils gagnent la ville sans souci particulier (ça descend) mais après le pique-nique, une grosse attaque de farniente les prend par surprise. Il faut dire que le temps est lourd et les températures avoisinent les 40°C à l'ombre. Bref, quand ils lèvent les yeux de leur bouquins et qu'ils se disent qu'il est temps de se bouger, il est déjà presque 18h... Problème, le vent aussi s'est levé. L'orage menace et il est presque impossible de rouler et c'est même plutôt dangereux car de subites bourrasques latérales les obligent à faire de brusques embardées. 


L'objectif maintenant est donc de trouver un endroit abrité pour passer la nuit. Et tant pis pour les kilomètres! Ils avisent un champ en contrebas d'un village qui n'a pas l'air trop mal. Ramon laisse Carmen au bord de la route pour aller explorer un chemin de terre qui part sur la droite. Au bout, il trouve un lopin doré et quelques arbres pour pendre la douche et surtout une totale absence de vent ! L'endroit est parfait. Il retourne donc rejoindre Carmen pour lui annoncer sa trouvaille, mais quand il revient à l'endroit où il l'a laissé il ne voit que son vélo qui jonche le sol. Ramon a beau l'appeler, il n'obtient pas de réponse... Qu'a-t-il bien pu se passer? 

On le découvrira la prochaine fois car cet article est déjà bien assez long comme ça.

lundi 25 août 2014

Rámon y Carmen retournent à l'état sauvage

Les négociations avec Rámon y Carmen ne durent pas très longtemps. Les vélos n'ont même pas besoin de poser une bombe. Tout ce qu'ils laissent éclater, c'est leur joie! Ils vont pouvoir aller jusque Pamplona!

Manif vélo à Bilbao

Ils quittent Bilbao par le nord et découvrent l'envers du décor alors que des kilomètres et des kilomètres de friches industrielles défilent. Il reste encore du boulot à faire pour que Bilbao se remette complètement!



Peu à peu la côte sauvage reprend quand même ses droits et ils arrivent à un camping près d'une plage pour passer la nuit. Mais les prix sont abusifs: 24€ la nuit sur une sorte de terrain vague avec des sanitaires peu entretenus... C'est bien parce que c'est le seul de la région.


Puis, ils rejoignent Gernika, la ville du tableau de Picasso, en traversant des forêts d'eucalyptus. Il ne manque que les koalas pour se croire en Australie.

 
 
Cette fois-ci ils restent en auberge de jeunesse. Ils sont sur le "camino" et tout le monde les prend pour des pèlerins de St Jacques de Compostelle. Buon camino par ci, buon camino par là. Cest bien gentil mais ça énerve particulièrement Rámon. Il trouve que les pèlerins sont des moutons privilégiés (hébergement quasi gratuit si on prouve son appartenance au clan, réductions en veux tu en voilà) dont la transhumance d'un autre âge est réglée comme un coucou suisse et ennuyeux (fléchage partout, topoguides avec étapes prédéfinies). Chacun est libre de faire le camino si ça l'enchante mais qu'on ne vienne pas confondre Rámon avec un pèlerin!


Peace, Rámon!
 L'auberge est plutôt sympathique et ne revient pas beaucoup plus cher que le camping. Carmen est d'autant plus ravie qu'ils ont un dortoir à eux tout seuls et qu'elle peut améliorer son espagnol avec des autochtones tout en cuisinant.

Par contre, ils déchantent vite le lendemain quand ils s'aperçoivent qu'ils ont oublié toutes leurs provisions dans le frigo de l'auberge et surtout le filtre à café de voyage!!! La lose total (100% arabica)! C'en est trop pour Carmen (en plus de se taper un nouveau col). A partir de maintenant, finito les terrains vaguement de camping et les pensions surévaluées. Désormais, ils ne se pairont que le meilleur hôtel du monde: celui que mère nature leur proposera. Désormais ils ne feront que du camping sauvage! Et ce dès ce soir.


Salle à manger, kitchenette et chambre à coucher

Ils trouvent bientôt une aire de pique-nique gigantesque dans un parc naturel avec des tables à perte de vue et un point d'eau. C'est aussi bien que n’importe quel camping voire mieux car leurs seuls voisins sont les chouettes et autres animaux nocturnes qui peuplent la forêt. Ne leur manque plus qu'une douche. Ça tombe bien, ils en ont une solaire. Toutes les conditions sont réunies pour passer une bonne nuit.

Le porte-savons de la salle de bain

Nos deux compañeros seront-ils attaqués par des chauve-souris géantes? Les djeuns espagnols d'Hondarribia vont ils revenir les empêcher de dormir? Un chien à trois pattes prendra-t-il leur tente pour une bouche d'incendie?

Vous le saurez au prochain numéro. ¡Hasta luego!

mardi 12 août 2014

Las aventuras de Rámon Patafresa y Carmen Talo

Madre mia! Quel cliffhanger! Mais finalement, ce n'est pas de la pluie dont nos deux compañeros devaient avoir peur mais de leurs voisins espagnols, une colo d'une dizaine de djeuns infernaux. Ils ne les laisseront pas dormir jusqu'à ce que l'ours qui sommeillait encore en Rámon ne sorte de son hibernation et de sa tanière pour les faire taire.


Mais le mal est fait, après les Pyrénées, Rámon avait vraiment besoin de se reposer et il aura plus de mal à s'en remettre que d'un col hors-categorie. Heureusement, le lendemain, le ciel est azul et il se soigne à l'hydrothérapie saline tandis que Carmen se prélasse sur la plage d'Hondarribia.

Après la baignade, c'est l'heure des tapas dans un bon petit bar où les patrons forts affables prennent visiblement beaucoup de plaisir à ce qu'ils font. Du coup l'espagnol de nos deux protagonistes progresse. Selon la serveuse: 10/10 pour Carmen et 8/10 pour Rámon qui ronchonne encore un peu.

Mais fini de se dorer la pillule au soleil. Les routes appellent au voyage et celui-ci reprend pour Donostia, une autre cité balnéaire. Ce que ne savait pas Rámon c'est que le coin est connu pour être un haut lieu de courses cyclistes et ils passent encore un col. Carmen l'aurait bouffé cru.



Ensuite, ils espèrent pouvoir prendre un bac qu'ils ont repéré sur la carte pour traverser l'estuaire et rejoindre Donostia plus rapidement. Ils arrivent dans un port sordide et industriel... qui se mue tout à coup en petit village pittoresque avec des petites rues pavées jalonnées d'arcades. Ils s'y arrêtent pour manger en regardant les gamins du coin plonger dans les eaux verdâtres du port.


De plus l'endroit héberge les plus véhéments séparatistes de la région. Partout dans le pays basque, le moindre bout de mur ou de glissière de sécurité est l'occasion de gribouiller un slogan séparatiste, de demander une amnistie ou réclamer l'independentzia. Ici, on a carrément des fresques plutôt jolies.


Une fois à Donostia, ce sont eux qui se jettent directement dans la mer en apercevant leurs premiers rouleaux. La ville est dynamique et jolie, le sable de la plage est chaud. Mais le camping horriblement loin et haut perché. Rámon y Carmen jettent l'éponge et se réfugient dans une pension avec une vue imprenable sur la mer et le coucher de soleil.


Par  contre, ça revient vite cher les pensions alors même s'ils auraient bien aimé rester plus longtemps ils préfèrent poursuivre leur route.

Mais avant, ils s'offrent un repas dans une cidrerie à Astigarraga. Ce qui se révéla être une expérience. Le cidre basque est particulier, différent du cidre breton: moins sucré et plus fort. Ca surprend. La façon d'envisager la restauration dans une cidrerie aussi est surprenante. Faut dire qu'ici la star c'est le cidre. Le reste c'est pour "éponger". Une bouteille les attend d'ailleurs déjà sur la table. Carmen commande une salade et elle se retrouve avec un tas de laitue plein d'huile tandis que lon sert un plat de tortilla de bacalao (morue) qui aurait pu nourrir 5 ours à Rámon. Ce sont en fait des plats à partager entre camarades en discutant autour d'une bonne bouteille. Dailleurs, sans qu'ils ne lui aient rien demandé, le serveur leur apporte une autre bouteille à peine la première bue. Puis un plat rempli de côtelettes de porc. Rien que de délicieuses côtelettes. Pas le moindre féculent ou autre décorum. Rámon y Carmen se concentrent donc sur la bouteille. Les desserts sont tout aussi particuliers: noix et fromage recouverts de pâte de fruit. Bizarre mais succulent! Nos deux héros font l'impasse sur une troisième bouteille sinon ils ne sauraient plus rentrer.


Après ces dernières péripéties, les vélos semblent un peu trop lourds alors c'est en train que Rámon y Carmen se rendent à Bilbao. C'est un peu ennuyeux mais ça leur évite pas mal de côtes.


Bilbao est une ancienne cité industrielle qui a pris la crise métallurgique en pleine poire dans les années 90 et qui a tout misé sur la culture pour s'en remettre. Autant dire que la ville a plein de point communs avec Lille et malgré les mauvais échos elle leur plaît bien. Surtout quand la culture est agrémentée de pintxos!


Mais pendant ce temps, les vélos trépignent. "C'est un voyage à vélo ou bien?" se désespèrent-ils. Sans doute les slogans séparatistes leur ont donné des idées et ils commencent à faire valoir leurs revendications: On veut voir des petites routes sinueuses, des pueblos pittoresques et du paysage! Hombre!

La veloruccion atteindra-t-elle son but? Vous le saurez en lisant les prochaines aventuras calientes de Rámon y Carmen!

vendredi 1 août 2014

Ours et Marmotte, par delà les frontières!

C'était vraiment dur hier mais ça en valait la peine (c'est toujours ce qu'on dit après coup!) : une succession de petits lacs et de paysages à l'irlandaise où les rapaces font le spectacle accueillent nos deux voyageurs quand il reprennent la route dans la forêt d'Iraty.


Etonnamment, les jambes ne sont pas douloureuses et surtout, à part le col de buntxerritxubatuncabarrachsépakoi*, une vulgaire bosse comparée au mur d'hier, la route ne fait que descendre et descendre encore jusque St Jean Pied de Port. 30 km de descente!


Mais la ville, bien que mignonne, leur paraît trop touristique car c'est le point de départ obligé pour beaucoup de pèlerins français de St Jacques de Compostelle. Ils poussent alors jusque St Étienne de Baïgorry où ils établiront leur camp de base avant de basculer en Espagne. Au passage, ils n'oublient pas de goûter quelques bons vins au creux des vignobles d'Irrouleguy et de raffler quelque bonne bouteille pour se donner du baume au coeur afin d'affronter leur dernier col avant la playa!


"Oh non pas encore un col!" S'écrie la Marmotte en dégustant sa pom'pote. Mais qu'arrive-t-il à Ours? Cette fois-ci, c'est lui qui traîne la patte tandis que Marmotte s'affaire, démonte la tente et prépare les sacoches. Peut-être est-il triste de quitter les Pyrénées?

Avec ses 7% réguliers sur à peine 9km, l'ascension du col d'Ispéguy est vite fait bien faite. Nos deux compères ne poseront même pas le pied à terre avant d'atteindre le sommet pour pique-niquer en compagnie des petits poneys.

Puis ils dévalent les pentes Espagnols où il fait déjà plus chaud. Ours se débarrasse de sa peau et enfile sa tenue de toréador. Il se fait désormais appeler Rámon! Tandis que Marmotte revêt une robe de danseuse de boléro et s'appelle maintenant Carmen. Ça ne leur donne pas moins chaud, mais ça fait plus couleur locale.


Rámon et Carmen, donc, arrivent à Oiregi où ils passeront la nuit après avoir obtenu un précieux renseignement: la voie eurovélo 1 passe par ici et mène droit à la mer. Une vraie autoroute à vélo mais avec des passages où il vaut mieux avoir un 4x4... Environ 50 kilométres de descente, un peu monotone, certe, mais de descente!


Une petite après-midi de vélo leur suffit pour atteindre Hondirrabia et la côte. Mais à peine arrivés en centre ville, il se met à pleuvoir...

Nos deux compañeros pourront-ils faire disparaître leurs traces de bronzage cycliste ou seront-ils engloutis par une ola grande?

Tu le sauras, hombre, en lisant la suite des aventurias de Rámon y Carmen dans notre prochain numéro!

*Faudra dire aux Basques de trouver des noms moins compliqués, c'est meilleur pour le marketing!