Le vélo qui fait voyager

samedi 1 novembre 2014

Flip & Marieke contre le Gerookte Paling

Et c'est parti pour la dernière étape d'une cinquantaine de kilomètres!  Hélas, Flip & Marieke n'ont même pas encore quitté Leiden qu'ils doivent déjà faire des détours. Encore une fois, le bac qu'ils comptaient prendre ne fonctionne qu'en été, le gps fait à nouveau la grève et les knooppunten des facéties.

Mise à part ça, la journée se déroule sans encombre. Il ne pleut même pas pour finir!

Cette photo est en couleur

Le tandem avance donc bien le long des canaux. Ils font un arrêt minute dans une fumerie d'anguille pour en découdre avec un gerookte paling broodje, un sandwich garni d'anguille fumée au feu de bois. Ils n'en feront qu'une bouchée!


Et c'est sous un ciel de peintre flamand qu'ils arrivent à Amsterdam. En empruntant les canaux puis la forêt, ils n'ont pas l'impression d'approcher une grande métropole européenne. Enfin, ils  atteignent le cœur d'Amsterdam. Il faut bien rester concentré pour ne pas s’emplafonner un piéton ou un cycliste mais avec les autos pas de problème.

Malgré les détours, il n'est même pas 13h et ils sont déjà en possession de la clef de leur péniche !



Pendant leur séjour dans la capitale néerlandaise, ils ne croiseront aucun autre tandem. D'ailleurs leur mode de transport reste insolite dans cette capitale du vélo et ne suscite pas uniquement l'amusement des touristes mais éveille même l'intérêt des amstellodamois qui esquissent un sourire pincé en les voyant. Oui, à la ville, les hollandais ne sont pas très expressifs...



Et voilà l'aventure en tandem se termine là pour cette fois. Le retour se fera en train. Le Thalys ne prenant pas les vélos non démontés, le retour se fait par les omnibus locaux. On a rarement vu un voyage train+vélo se dérouler aussi tranquillement bien qu'il ait eu lieu un vendredi soir grâce à l'efficacité des contrôleurs belges.

Avant le surclassage en 1ère
 Et puis c'était plutôt osé de partir fin octobre mais finalement l'audace a été récompensée par une belle semaine d'été indien. Tot ziens!

mercredi 29 octobre 2014

Flip & Marieke à la poursuite du knoopunt vier!

Changement de décor ce matin. Après le temps estival de ces derniers jours, nous revoilà en automne: le ciel bleu s'est caché derrière un épais brouillard si dense que le gps n'arrive même pas à capter un signal.

Mais c'est pas trop grave car comme en Flandre belge, la Hollande est emaillée d'un réseau de points cyclables. Il suffit de repérer les points de votre itinéraire preparé au préalable et de suivre les flèches.



Ça marche plutôt bien mais après avoir attrapé au vol le bac de Rozenburg à Maasluis, impossible de retrouver ces sales fils de knooppunt. La carte n'est finalement pas superflue. D'un autre côté ces quelques détours sont l'occasion de découvrir le centre historique de Maasluis. Mais faudrait pas trop que ces gros bataves de knooppunten rejouent un tour pareil!


La chasse aux knooppunten se poursuit jusqu'à Delft sans trop de soucis. Flip & Marieke vont pouvoir profiter de la capitale de la faïence et la ville de Vermeer. Ils commencent par déguster une traditionnelle et délicieuse erwten soep (soupe de pois cassés, saucisse et lardons) pour se réchauffer.


Entre temps, le soleil pointe timidement le bout de son nez. Le gps remarche, le voyage le long des canaux reprend sans encombres jusque Oestgeest qui sera la ville-étape du jour.


La chambre que leur propose leur hôte Robert est bien douillette et c'est tant mieux car demain il pleut...

mardi 28 octobre 2014

Flip & Marieke prennent un grand polder pur!

Ronald a préparé un petit dej aux petits oignons (oui c'est étrange le matin) qui n'a rien à voir avec un menu big mac: jus d'orange frais, oeuf dur, yahourt, pâtisserie, ...


 Flip et Marieke se régalent ! Et c'est reparti pour une étape d'environ 75km de Vlissingen à Hellevoetsluis. L'écluse du pied d'enfer? Tout un programme!


 Sous le soleil, les villages plus mignons les uns que les autres défilent. Mais à Veere, le plan de Flip fait flop car le ferry qu'il comptait prendre ne fonctionne pas hors-saison. Du coup ils flippent. Mais finalement, ils arrivent à trouver un autre itinéraire qui ne rallonge pas trop leur étape. Ouf! Ils peuvent reprendre leur route.


Là où Flip ne s'était pas trompé, c'était sur le sens du vent. Il souffle du sud-ouest et avec son appui le tandem saute de digue en digue et de polder en polder.


  ils s'arrêtent quand même quelque fois pour profiter du bord de mer et pique-niquer à la plage.


Pourtant à 15h ils sont déjà arrivé au gîte du soir: une roulotte!  Que vont-ils pouvoir faire de tout ce temps libre???


Ah... Bah, ça ronfle déjà!  

dimanche 26 octobre 2014

Flip & Marieke passent le bac. 2 fois.


Après un copieux petit dej préparé par la dynamique hôte du B&B Ad Libitum, Flip & Marieke sont prêts à avaler les kilomètres!

Mais rien ne presse, pour se remettre de la longue étape d'hier, ils n'ont prévu qu'un petit 50 km dont 8 en ferry. Ils ne partent donc qu'à 10h, refont un tour dans Bruges puis s'élancent vers la côte en longeant les canaux et arrivent bientôt aux Pays Bas.


Ils font escale à Sluis et se mettent en quête d'une boulangerie pour le sandwich du midi. Il font le tour de cette petite et mignonne bourgade qui foisonne de touristes grisonnants. Une fois, deux fois... Et c'est là qu'ils découvrent le pot au rose! Il n'y a pas une seule boulangerie dans ce bled, mais par contre il y a 3 sex shops! Les hollandais cachent bien leur jeu derrière leurs maisons proprettes et leurs jardins tellement bien entretenus qu'ils en deviennent ennuyeux. Apparemment, ils savent épicer les choses derrière les rideaux!

Plus loin, ils se rendent compte que la terre est belle et bien plate. Pas ronde. On voit bien que Galilée et Copernic ne sont jamais venus ici!


Comme ils ont le temps, ils multiplient les pauses et jouent avec un bac mais atteignent enfin la mer.


Après avoir longé la côte, ils empruntent un ferry et terminent leur étape à Vlissingen dans un B&B royal après 6h de voyage tranquille, sans pluie et avec un vent plutôt favorable.

Ils vont avoir le temps de réfléchir à toutes les révélations de la journée et résoudre un nouveau mystère: L'eau du bain sera-t-elle plus chaude que celle de la mer?

samedi 25 octobre 2014

Flip et Marieke mènent l'enquête au pays des choux de Bruxelles.

Flip et Marieke ont décidé d'aller passer quelques jours à Amsterdam. Ils enfourchent donc leur tandem sous un ciel de peintre flamand et c'est parti pour de nouvelles aventures! Celles-ci ne tardent pas à arriver d'ailleurs!

A peine ont-ils franchit la frontière que Flip et Marieke découvrent la supercherie des choux de Bruxelles. C'est bel et bien dans les champs de Beselare que poussent par milliers ces légumes odorants qui n'ont de bruxellois que le nom. Vu que ce village est renommé pour ses sorcières, ce n'est pas étonnant.

Ceci n'est pas une sorcière

Le paysage alterne un bon moment entre champs de choux et prairies de gros moutons marrons et le plat pays vallonne quand même pas mal; Encore une supercherie! Marieke et Flip peinent parfois à faire avancer le tandem. C'est un scandale. Mais ils avancent somme toute à un rythme raisonnable: 85km en 6h30 pauses, dont une au château, comprises.

Château d'Aertrycke
Arrivés à Bruges, ils engloutissent une gauffre qui n'est pas de liège (une autre mystification! ), font un petit tour en ville et s'en vont se coucher car ils sont bien fatigués après cet intense travail d'investigation cyclotouristique.

La suite de l'enquête demain!

dimanche 31 août 2014

Bonus: les chiffres !


21 journées de randonnée + 3 étapes de transition

 842 km parcourus en itinérance.



35 km/étape en moyenne
Etape la plus longue: 62.5km
Etape la plus courte: 8km



Cols franchis: 18 (13 cols en France / 5 cols en Espagne)

Col le moins élevé:
Jaizkibel (455m)

Col le plus élevé: 
Tourmalet (2115m)

Col le plus difficile:
Bagargi (1327m - 12% de moyenne)

Col avec un nom à coucher dehors:
Burdincurucheta (1135m)



Dénivelé + max en une étape: 2004m
Dénivelé + cumulé: 16400m


Crevaisons: 0
Incidents techniques: 0





Meilleurs tapas:

          - ¿Ambal?
          - Orti lepubel o llurdui
          - Y faimksa finalmen
          - Outakas
          - mendjamb
          - Uri surlafoto
          - Nokturn
          - Oluccion el problem
          - Tuseul

vendredi 29 août 2014

Dernier épisode, snif !

Non, Carmen ne s'est pas faite enlevée par des extra-terrestres ni succombé aux charmes bigarrés d'un torrero qui passait par là. Non, elle n'est pas allée dans une agence de voyage pour réserver 3 semaines aux Baléares dans un hôtel **** all inclusive avec piscine. Elle n'est même pas allé faire une pause pipi.



Elle avait simplement décidé d'aller explorer le coin de son côté mais elle n'entendait rien à cause du vent. Ramon y Carmen peuvent donc s'installer tranquillement. La tempête se calme et ils profitent d'un sympathique coucher de soleil.




C'est leur dernière nuit en itinérance. Ensuite, ils arrivent à Pampelune. Mais comme les choses sont bien faites, ils doivent d'abord franchir un nouveau col !



Ils s'arrêtent pour manger dans un petit village et ils profitent bien du paysage car c'est leur dernier jour de voyage à vélo.



Après, ce sera l'enfer des transports en commun pour remonter en France. Heureusement, ils procèdent par étape:

Bus jusque Barcelone. Il faut payer pour les vélos et en plus il faut les démonter et les emballer... C'est donc la course pour dégotter de la bâche et du chatterton. Mais ça va, le chauffeur n'est pas embêtant. Le bus est climatisé et il y a même la Wifi et le trajet revient moins cher que le train. Mais bon 6 heures de bus c'est aussi éprouvant qu'un col pyrénéen et beaucoup moins fun.

Pamplona


De Barcelone, ils prennent un TGV pour le sud de la France. Il faut encore une fois démonter les vélos et les mettre dans un sac. Et là, c'est l'horreur. La ligne est récente, on aurait pu croire que la SNCF était donc à la pointe de l'intermodalité sur ce coup, mais non! Tout est fait pour la rentabilité. L'objectif est d'avoir un maximum de passagers payants à bord. Ainsi ils mettent en circulation des TGV duplex où la place pour les bagages et pour circuler est réduite à la portion congrue. C'est bien connu que les vacanciers voyagent sans valise !

La gare de Barcelone est comme un aéroport avec salle d'embarquement et le personnel ne veut pas que Ramon y Carmen descendent sur le quai pour démonter leurs vélos. Ils sont donc obligés de traîner tout leur bazar (sacoches + vélos emballés) jusqu'à leur voiture qui est bien sûr à l'autre extrémité du quai. Et quand ils arrivent enfin, il n'y a plus de place pour leurs vélos, les valises des autres voyageurs dégueulant des compartiments jusque dans le sas d'entrée.

Drôle de vélo à Barcelona
Ils sont donc obligé de laisser leurs paquets dans l'entrée d'une autre voiture. Ramon reste près des vélos (alors qu'il a une place payée) pour les bouger quand quelqu'un veut monter ou descendre. Mais ça ne plaît quand même pas à un premier contrôleur (espagnol) qui ne veut rien savoir et qui lui aboie de trouver une solution. Il appelle même son collègue français en renfort. Ramon lui explique le problème. Le contrôleur lui dit que ça ira comme ça au grand dam de son collègue.

Piste cyclable barcelonnaise

Ils se reposent donc de ces 2 heures les plus éprouvantes du voyage sur les plages de la méditerranée pendant quelques jours puis remontent vers Lyon. Cette fois-ci les vélos sont acceptés dans les TGV pour la modique somme de 10€ par vélo et par train. Comme il y a 3 changements, cela leur coûtera 60€ juste pour les vélos... Le prix de la tranquilité. Mais quand même, quel plaisir ! A la gare principale de Lyon, aucun TGV n'accepte les vélos non démontés. C'est l'occasion de se balader dans la campagne lyonnaise afin d'aller à la gare de l'aéroport qui se trouve à une petite trentaine de kilomètres.

Entre Narbonne et Bézier

Et dans le train, que font Ramon y Carmen pour passer le temps? Ils prévoient déjà leurs futurs voyages: Amsterdam? Budapest? Nouvelle Zélande ? Argentine? Les idées et l'envie ne manquent pas !

mercredi 27 août 2014

Ramon y Carmen font la fiesta !


Réponse C : le chien à 3 pattes ! Mais tout à fait affectueux et vite rappelé par son maître.

Après ces câlins canins, Ramon y Carmen reprennent la route vers Vittoria-Gasteiz mais ils ne savent pas trop comment aborder la ville car il semble difficile de s'y rendre sans passer par une autoroute. 


Au dernier moment, ils avisent une petite route qui rallonge sacrément l'itinéraire mais que tous les cyclos du coin semblent emprunter. C'est qu'il ne doit pas y avoir beaucoup d'autres solutions... En fait il n'y en a que deux: faire un détour en longeant un lac ou suivre une ancienne voie ferrée transformée en voie verte qui elle-même longe l'autoroute. La décision est vite prise, ce sera le détour ! Et quitte à faire des détours, autant en profiter et piquer une tête après avoir dégusté des pâtes pour cyclistes et piqué un somme.

Farniente et détente étant alors au programme, ils arrivent un peu tard sur Vittoria. Pour l'instant, Ramon est plutôt satisfait du voyage mais il lui manque quelque chose. Ils ont mangé et bu basque mais il n'ont pas encore goûté au folklore local: la danse, la musique, le sport... Il ne sait pas encore que son vœux va bientôt être exaucé. En effet, quand ils arrivent en ville, les gens ne changent pas de trottoir, par contre une surprise les attend. Les habitants sont pratiquement tous accoutrés de bien étrange façon car la ville est en fête ! Des repas dansants traditionnels, des concerts et des défilés sont organisés à travers toute la ville.


















L'heure tardive et l’atmosphère festive ont vite raison de leur résolution de ne faire que du camping sauvage. Ils se dégottent vite un hôtel et vont se fondre dans la foule joyeuse. Mais ce sera là la seule incartade à leur parole. Et comme il est aussi prudent de laisser son vélo dehors qu'un jour de braderie à Lille, le gérant de l'hôtel leur propose même de monter les vélos dans la chambre.


Dès le lendemain, ils reprennent la route pour Estrella. Ils roulent à travers des champs de tournesols sur des routes larges comme des périphériques et qui sont pourtant désertes. Puis ils passent un nouveau col qui leur permettra d'entrer dans le parc naturel d'Urbasa. 


La nature y est laissée à elle-même, les chevaux et les moutons gambadent en toute liberté. Le paysage alterne entre forêts et larges plaines. Mais pour les humains c'est plus restrictif et le camping y est interdit. L'endroit est tellement agréable que l'idée d'y passer la nuit titille quand même nos deux compañeros. 




Malheureusement, ils ne trouveront pas de point d'eau. Ils rencontreront juste deux autochtones dans une fermette qui leur donneront un peu d'eau fraiche et qui leur expliqueront qu'ils sont eux-même obligé de venir dans le coin avec leurs propres provisions en eau. Ils prendront aussi Ramon y Carmen pour des débiles quand ceux-ci voudront savoir pourquoi il y a de gros trous dans le sol de la forêt. Vestiges de bombardement ou simple érosion? Pas évident à mimer en effet ! Essayez donc pour voir. Ainsi ils croiront pour le restant de leur jours que Ramon y Carmen se demandaient pourquoi ça montait et ça descendait. "Bah, parce que c'est la montagne, pardi!" (Qu'ils sont estupidos ces français !). Finalement, ils trouveront un endroit pour dormir un peu plus bas dans la vallée.



Comme ils ont beaucoup roulé, ils n'auront plus qu'une quinzaine de kilomètres à effectuer pour atteindre Estrella, encore une étape importante sur le chemin de Compostelle. 



Ils gagnent la ville sans souci particulier (ça descend) mais après le pique-nique, une grosse attaque de farniente les prend par surprise. Il faut dire que le temps est lourd et les températures avoisinent les 40°C à l'ombre. Bref, quand ils lèvent les yeux de leur bouquins et qu'ils se disent qu'il est temps de se bouger, il est déjà presque 18h... Problème, le vent aussi s'est levé. L'orage menace et il est presque impossible de rouler et c'est même plutôt dangereux car de subites bourrasques latérales les obligent à faire de brusques embardées. 


L'objectif maintenant est donc de trouver un endroit abrité pour passer la nuit. Et tant pis pour les kilomètres! Ils avisent un champ en contrebas d'un village qui n'a pas l'air trop mal. Ramon laisse Carmen au bord de la route pour aller explorer un chemin de terre qui part sur la droite. Au bout, il trouve un lopin doré et quelques arbres pour pendre la douche et surtout une totale absence de vent ! L'endroit est parfait. Il retourne donc rejoindre Carmen pour lui annoncer sa trouvaille, mais quand il revient à l'endroit où il l'a laissé il ne voit que son vélo qui jonche le sol. Ramon a beau l'appeler, il n'obtient pas de réponse... Qu'a-t-il bien pu se passer? 

On le découvrira la prochaine fois car cet article est déjà bien assez long comme ça.

lundi 25 août 2014

Rámon y Carmen retournent à l'état sauvage

Les négociations avec Rámon y Carmen ne durent pas très longtemps. Les vélos n'ont même pas besoin de poser une bombe. Tout ce qu'ils laissent éclater, c'est leur joie! Ils vont pouvoir aller jusque Pamplona!

Manif vélo à Bilbao

Ils quittent Bilbao par le nord et découvrent l'envers du décor alors que des kilomètres et des kilomètres de friches industrielles défilent. Il reste encore du boulot à faire pour que Bilbao se remette complètement!



Peu à peu la côte sauvage reprend quand même ses droits et ils arrivent à un camping près d'une plage pour passer la nuit. Mais les prix sont abusifs: 24€ la nuit sur une sorte de terrain vague avec des sanitaires peu entretenus... C'est bien parce que c'est le seul de la région.


Puis, ils rejoignent Gernika, la ville du tableau de Picasso, en traversant des forêts d'eucalyptus. Il ne manque que les koalas pour se croire en Australie.

 
 
Cette fois-ci ils restent en auberge de jeunesse. Ils sont sur le "camino" et tout le monde les prend pour des pèlerins de St Jacques de Compostelle. Buon camino par ci, buon camino par là. Cest bien gentil mais ça énerve particulièrement Rámon. Il trouve que les pèlerins sont des moutons privilégiés (hébergement quasi gratuit si on prouve son appartenance au clan, réductions en veux tu en voilà) dont la transhumance d'un autre âge est réglée comme un coucou suisse et ennuyeux (fléchage partout, topoguides avec étapes prédéfinies). Chacun est libre de faire le camino si ça l'enchante mais qu'on ne vienne pas confondre Rámon avec un pèlerin!


Peace, Rámon!
 L'auberge est plutôt sympathique et ne revient pas beaucoup plus cher que le camping. Carmen est d'autant plus ravie qu'ils ont un dortoir à eux tout seuls et qu'elle peut améliorer son espagnol avec des autochtones tout en cuisinant.

Par contre, ils déchantent vite le lendemain quand ils s'aperçoivent qu'ils ont oublié toutes leurs provisions dans le frigo de l'auberge et surtout le filtre à café de voyage!!! La lose total (100% arabica)! C'en est trop pour Carmen (en plus de se taper un nouveau col). A partir de maintenant, finito les terrains vaguement de camping et les pensions surévaluées. Désormais, ils ne se pairont que le meilleur hôtel du monde: celui que mère nature leur proposera. Désormais ils ne feront que du camping sauvage! Et ce dès ce soir.


Salle à manger, kitchenette et chambre à coucher

Ils trouvent bientôt une aire de pique-nique gigantesque dans un parc naturel avec des tables à perte de vue et un point d'eau. C'est aussi bien que n’importe quel camping voire mieux car leurs seuls voisins sont les chouettes et autres animaux nocturnes qui peuplent la forêt. Ne leur manque plus qu'une douche. Ça tombe bien, ils en ont une solaire. Toutes les conditions sont réunies pour passer une bonne nuit.

Le porte-savons de la salle de bain

Nos deux compañeros seront-ils attaqués par des chauve-souris géantes? Les djeuns espagnols d'Hondarribia vont ils revenir les empêcher de dormir? Un chien à trois pattes prendra-t-il leur tente pour une bouche d'incendie?

Vous le saurez au prochain numéro. ¡Hasta luego!