Le vélo qui fait voyager

samedi 13 août 2011

Etape 12: le Burren / 92.5 km (934 km)



Il ne fait pas tellement plus beau mais au moins ca ne souffle plus. Il était temps de reprendre le vélo, il commençait à rouiller derrière la tente.

Je pénètre donc dans le Burren, ou plutôt la brume du Burren pénètre mes vêtement et je me retrouve vite trempé de part en part. Mais il ne fait pas froid. Déjà 50 km effectués dans la lande solitaire. J'en ferai environ 85. Je suis heureux de reprendre le vélo en parcourant cet endroit fantasmagorique qui ne se laisse découvrir qu'à la seule volonté du brouillard. Je visite 4, 5 sites mégalithiques plus ou moins connus. Je me retrouve par erreur dans des chemins de terre perdus. Je dépasse un couple allemand en vadrouille sur un tandem avec qui je discute un moment. Par contre, pas de photos, j'ai oublié l'appareil dans la tente... Pas grave, c'est dans la tête. Dans mon souvenir, le Burren était vraiment gris. Il m'apparaît aujourd'hui très verdoyant. On se demande pourquoi! A un moment, je me retrouve sur une route où j'ai l'impression de rouler sur une mer aux vagues de verdure et à l'écume de pierre ou l'inverse. Je fais bien attention de rester sur la mince langue d'asphalte pour ne pas me noyer.


J'ai quand même pris quelques photos avec le téléphone...




Message qui fait plaisir au bout d'une rude ascension

Je rentre vers 19h00, un peu fatigué mais je suis accueilli par une pinte de Bulmers, offerte par 3 français sympas qui me font aussi des pâtes. Elle est vraiment bien cette auberge! Entre ceux qui font mon café, ceux qui me font à manger et ceux qui font ma vaisselle, je m'y sens vraiment à l'aise. Tout le monde (ou presque) est très sympa. Personne (ou presque) ne se la raconte. La Blarney stone a vraiment fait son effet, je discute avec tout le monde: des français, des américains, des allemands, des belges wallons et flamands, des irlandais et notamment un couple de néerlandais qui voyage aussi à vélo. Ils font à peu près le même itinéraire que moi mais dans l'autre sens et eux sont 3000 fois plus organisés que moi. Ils savent combien de km ils doivent faire par jour, où ils dorment tous les soirs, l'itinéraire exact à emprunter. Je trouve ca à la fois impressionnant et un peu triste: où est la spontanéité dans tout ça? La joie de la découverte?

D'ailleurs, je vais encore changer mon itinéraire car 4 personnes différentes m'ont dit qu'il fallait absolument passer par Cong dans le Connemara.

Bon, maintenant que je suis requinqué on peut aller au pub!

2 commentaires:

  1. J'ai regardé des photos sur google maps, ça a l'air pas mal pas mal la région de Cong. Ca doit bien valoir un détour, et puis tu n'es plus à cela prés... :-)
    En même temps, à chaque fois que je regarde quelque part ça a l'air beau...

    jeancri

    ps : attention à King !

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  2. Ca c'est bien vrai. Et quand il fait beau, c'est encore plus beau!

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