Le vélo qui fait voyager

samedi 29 août 2015

(Zythocyclade 01/12 - Brasseries Cazeau, Brunehaut, Steph' et du Pavé ) Des deux côtés de la frontière

Nous étions à peine rentrés que les jambes frétillaient déjà. On voulait prolonger l'aventure par une longue rando à tandem. Mais on n'aime pas faire du vélo pour le vélo. Il nous faut un but comme lorsqu'on allait chercher de la Westvleteren à l'abbaye. Alors on a repris l'idée de dodéc'houblax d'un autre vadrouilleur amateur de bière.

Qu'est-ce que c'est que donc que ça?

Le mot se compose de "dodeca" signifiant 12 en grec, de "houbon" qui est l'un des principaux ingrédients de la bière et de "audax" qui est un type de randonnée à vélo longue distance.
Un dodéc'houblax, c'est donc faire une rando à vélo par mois pour aller visiter au moins une brasserie différente à chaque fois pendant un an.

(Depuis, j'appelle ça une zythocyclade mais enfin bon,) nous voici partis pour notre premier dodéc'houblax. Pour respecter l'esprit audax, nous sommes tout de suite audacieux: nous choisissons de passer par 4 brasseries ! On ne va pas se priver puisqu'une quarantaine de brasseurs sévissent dans la région sans compter ceux de la Belgique toute proche.

Nous choisissons de passer par les brasseries de Cazeau et de Steph' car nous ne les connaissons pas, tout simplement. Mais nous sélectionnons aussi deux brasseries qui ont un lien plus étroit avec le vélo. D'abord la brasserie de Brunehaut car, en plus de brasser leurs propres bières, ils brassent aussi la Malteni, bière bien connue des cyclistes lillois.

Et enfin la brasserie du Pavé dont le nom évoque l'enfer du Nord !


Nous quittons Lille par le Parc du Héron pour nous rendre à la petite brasserie de Cazeau qui se trouve juste après la frontière. C'est une brasserie familiale qui existe depuis 1753 mais qui a repris la production en 2004 après 35 ans d'interruption. Ils brassent notamment la Tournay. Nous sommes reçus par un ouvrier sympathique qui parle bien de ses bières mais qui ne nous en fait pas goûter. Qu'à cela ne tienne, il nous a mis l'eau à la bouche et nous lui achetons entre autres une saison Cazeau au sureau. Nous ne l'avons pas encore bue mais le patron de la brasserie de Brunehaut nous a confié qu'il l'appréciait.

Nous repartons en traversant les petits villages du Hainaut belge et nous passons devant moult fermes carrées typiques de la région comme la ferme-château de Bettignies qui daterait du VIIIe siècle et d'où partirait un tunnel reliant un château des environs.

Ferme fortifiée de Bettignies

Pour nous restaurer, nous nous arrêtons au café du Galibier à Rumes où nous rencontrons de joyeux personnages hauts en couleur. Malheureusement le tenancier n'a plus de croque mais il nous dégotte de quoi se faire des tartines à la bonne franquette dans son frigo.

Nous sommes prêts pour visiter la brasserie suivante. Les routes sont calmes et agréables. En chemin, nous découvrons le village-pépinière de Lesdain puis nous arrivons à la brasserie de Brunehaut où nous sommes accueillis par le propriétaire Marc-Antoine De Mees lui-même.


Il a repris la brasserie en 2008. C'est une brasserie de taille raisonnable mais c'est déjà une vraie petite usine. A part le houblon bio qui vient d'Allemagne et le maltage qu'il confie à des entreprises locales, tout est fait sur place. Il produit même son propre orge bio. Il emploie 6 personnes et brasse l'Abbaye de St Martin et la Brunehaut. Cette dernière a la particularité d'être sans gluten. Il a trouvé un procédé qui permet de précipiter le gluten et de le filtrer mécaniquement et non de casser les enzymes chimiquement. C'est pour cette raison qu'elle garde un authentique caractère de bière belge.

L'église de Rougy, présente sur les étiquettes de Brunehaut

On termine la visite en dégustant une bière aromatisée à la fraise, fruit emblématique des pépinières de Lesdain, et une Brunehaut triple dont la mousse est onctueuse.

Nous ne pourrons malheureusement pas goûter sa dernière création en date, la Hoppybrett 8°, qui a encore besoin d'un mois de repos en chambre chaude pour refermenter. C'est une bière spécialement créée pour fêter les 125 ans de la brasserie avec une levure de type gueuze. On sent qu'il aime bien expérimenter et il nous explique que c'est d'ailleurs assez risqué car si les cuves ne sont pas bien nettoyées et qu'il reste une trace infinitésimale de cette levure, elle pourrait contaminer toute la brasserie.

Il est 14h30, il est temps de rejoindre la brasserie suivante qui ouvre à 15h et qui ne se trouve qu'à une dizaine de kilomètres de là. Sans s'en apercevoir, on bascule à nouveau du côté français et on arrive à Rosult où l'on est reçu par Stéphane, le patron de la brasserie du Steph'.

Nous goûtons deux de ses bières, une blanche brassée avec une épice secrète (nous on a trouvé!) et une blonde assez houblonnée, médaillée d'or à la foire au fromage de La Capelle en Thiérache (ça me rappelle des souvenirs!)


C'est ici que Clément, rapide comme un TGV, nous rejoint et nous nous dirigeons ensemble vers la dernière brasserie de la rando qui se trouve dans un joli corps de ferme. Malheureusement, Dominique, le brasseur, n'est pas là, c'est son beau-fils qui tient la boutique pour lui. Nous n'aurons pas beaucoup d'explications sur les bières mais nous pourrons en déguster quelques unes. D'ailleurs on commence à se dire que 4 brasseries, c'était peut-être trop audacieux d'autant plus que, cette dernière portant bien son nom, nous nous voyons obligés d'emprunter 3-4 kilomètres de pavés pour rentrer chez nous!


Nous les abordons avec précautions pour ne pas trop secouer les bouteilles et, malgré les cahots et les soubresauts et les secousses et les heurts et chocs, elles résistent bien et ne demandent plus maintenant qu'à se reposer avant qu'on puisse les déguster.



Nous avons fait de très belles découvertes et nous avons rapporté 15kgs de bières. Ce fut donc une très bonne première édition !




Voir en plein écran

jeudi 27 août 2015

Rencontres de tous poils

Quand Virag et Palinka ont décidé de faire Budapest-Istanbul à vélo, beaucoup de personnes leur ont dit de faire attention aux chiens errants, féroces et en meute, qui poursuivent les cyclistes pour les mettre en pièce. Ils sèment même la terreur dans les rues de Bucarest !

Le tandem est bien gardé !

Et c'est vrai qu'ils en ont rencontrés mais pas autant qu'ils le craignaient. Ils n'en ont même pas vus un seul à Bucarest. Ceci dit, les chiens sont plus actifs la nuit. Aux heures où Virag et Palinka se mettaient en route, les chiens faisaient surtout la sieste.


Certains leur ont vraiment fait peur: les chiens de bergers que les maîtres ne maîtrisaient pas. Sinon la plupart était tranquille voire adorable et pour le reste, les chiens faisaient surtout de l’esbroufe mais n'étaient pas très courageux.

Chien de berger vicieux. Il badine tranquillement jusqu'à ce qu'on le dépasse puis se déchaîne !
Face aux chiens, rien ne sert de paniquer. Leur parler est un bon moyen de les amadouer. Et s'ils commencent à poursuivre le vélo, alors il vaut mieux s'arrêter et leur faire face en leur parlant fermement. Au pire, faire mine de lancer un caillou et pousser une bonne gueulante. Ils se calment généralement tout de suite. L'important à l'arrêt est de ne jamais leur tourner le dos car ils y verraient un signe de faiblesse et une bonne occasion de mordre perfidement le mollet. Ce n'était pas toujours évident à faire en tandem ! Par contre, la taille, le nombre et l'attitude de certains molosses ne donnent pas du tout envie de s'arrêter. Pour repousser les plus agressifs, Virag et Palinka se munissaient de cailloux et les lançaient tout en appuyant fort sur les pédales.



Virag et Palinka n'ont pas rencontré que des cabots lors de leur périple. Les cigognes les ont accompagnés tout au long du voyage, de la Hongrie jusqu'à Istanbul.



Istanbul qui est surtout une ville à chat.




Ils errent partout et les habitants en prennent soin en leur donnant à manger et à boire.



Mais d'autres animaux étaient plus insolites. Petite sélection:

Mante religieuse

Passager clandestin #1

copains comme cochons

Passager clandestin #2 (on l'a vite repéré celui-là!)
Un caillou qui bouge tout seul!

mardi 25 août 2015

Istanbul: tchok trafik, tchok problem!

C'est ce que répète inlassablement le chauffeur de taxi de Virág et Palinka, coincés dans les fameux istanbouteillages.


C'est le bazar... aux épices !

Ils ne sont plus à ça près. Palinka était fatiguée et Kiyiköy leur paraissait être un bon endroit pour conclure leur périple. Alors ils viennent de passer 4 heures dans un bus pour arriver à Istanbul.



Quand ils reprendront le vélo, et ils ont hâte!, la circulation ne sera pas un problème.


Il n'y a pas d'infrastructures spécifiques dans le centre mais il suffit de suivre les voies de tram et de prendre les petites rues pour être assez tranquille.
 
Après Bram Stoker en Transylvanie, voici Tram Stalker à Istanbul
Ailleurs, il faut juste garder en tête que l'automobiliste istan-bullit ne respecte à peu près aucune signalisation sauf les feux rouges et la plupart des sens interdits. Ça klaxonne à tout va, mais sur la voirie comme partout ailleurs, tout se marchande et tout s'arrange. Il y a donc très peu d'agressivité. C'est quand même impressionnant et on n'y trouve pas beaucoup de vélos. Les pentes de Taksim, qui n'ont rien à envier à celles de San Francisco, ont certainement leur mot à dire là-dedans aussi.


Ils trouvent leur 1ère piste cyclable du côté asiatique. C'est une véritable piste cyclable puisqu'elle est très mal fichue: discontinuité et fin brutale devant un grillage. Elle a déjà le mérite d'exister et c'est ici que se trouvent la plupart des cyclistes.

Vendeur de thé ambulant le long de la côte
Virág n'est pas venu à Istanbul par hasard. Il avait un objectif. Lors de son premier voyage à vélo en Irlande un allemand d'origine indienne lui avait enseigné les règles du backgammon (appelé tavla ici) qu'il avait lui-même apprises au Japon. Depuis il avait toujours voulu voir des joueurs faire rouler les dés et claquer les pions dans les cafés d'Istanbul. C'est un jeu très populaire ici qui fait partie intégrante de la culture. Mais pas de chance, la plupart des istanbouillotes ont trop chaud pour jouer et ils n'en voient que très peu.


Pour se consoler, il trouve un superbe plateau de tavla au grand bazar. Le vendeur en demande un prix mirobolant mais grâce à la ténacité de pitbull de Palinka, le marchand finit par baisser son prix de plus de 50%. Chose quasi impossible à réaliser selon leur hôte istanbouilloire mais ils se sont vites faits aux coutumes locales.


Ce qui pose le plus de problème à Virág et Palinka ici comme dans les précédents pays traversés, c'est l'anglais. Personne ou presque ne le parle. Souvent, on leur demande s'ils parlent russe et surtout l'allemand. D'ailleurs, le mot international le plus utilisé à Istanbul est "aufwierdersehen". Il veut tout dire: au revoir, merci, bonjour, s'il vous plaît, quel beau vélo, ma grand-mère fait du ski, ... Barrez la mention inutile!


Et comme il faut déjà reprendre l'avion pour rentrer en France, il semble approprié pour être le mot de la fin. Aufwiederzehen, Istanbul!

samedi 22 août 2015

Sur la plage abandonnée...



Virág était presque déçu hier en arrivant dans le centre du joli village de pêcheur de Kiyiköy au bord de la mer noire, appellation trompeuse puisqu'elle est belle et bien bleue comme ils ont pu le vérifier. Il espérait arriver directement sur la plage et se jeter à l'eau dans un même élan. Mais ils sont arrivés en haut de la falaise, directement dans une chambre d'hôtel. Ce qui n'est pas plus mal. D'autant que la vue du balcon sur le port est magnifique.


On ne peut pas en dire autant de la plage... sauf si l'on aime se prélasser dans une décharge.


Virág et Palinka nettoient 3m2 de sable autour d'eux et récupèrent un sac poubelle prêt à être happé par la langue des vagues. Ça ne sert pas à grand chose, mais ça leur permet de profiter un peu plus sereinement de la douceur de l'eau.


Ce n'est pas la première fois qu'ils rencontrent un aussi triste spectacle. De la Roumanie à la Turquie, la palme revenant certainement à la Bulgarie, les bas-côtés de la route n'était qu'un long dépotoir... Et quand on voit la beauté des paysages traversés, on se dit qu'il reste encore beaucoup de boulot à faire pour la planète. Ils manquent d'écolos chiants et sentencieux ici...


Ils se demandaient comment les gens allaient être sur la plage, surtout les filles. Ce n'est pas une plage pour touristes étrangers mais à part quelques filles qui se baignent tout habillées, ça ne diffère pas beaucoup des plages auxquelles ils sont habitués.


Virág se sent donc à l'aise et n'hésite pas à sortir l'Efès à l'air! C'est la bière la plus répandue ici. Eh oui, le çay,  ça va bien 5 minutes car faut bien avouer qu'on ne fait rien de mieux que la bière pour récupérer d'une longue journée de vélo caniculaire. L'important, c'est de garder l'Efès bien fraîche. Où qu'on aille, on voit l'Efès partout. Mais la Turquie étant un pays majoritairement musulman, quand ils en achètent, le vendeur sert l'Efès discrètement derrière le comptoir.

Ils se reposent et ils l'ont bien mérité: plus de 90km hier avec quelques bonnes ascensions et surtout à la fin une succession de bosses aux pourcentages furieux.

Mais la technique utilisée pour passer cette difficulté a beaucoup plu à Palinka car elle lui rappelait les montagnes russes. La voici:


D'abord, ils prennent leur élan en descente au cri de "Saque eud'dans!". Ils atteignent facilement les 50km/h! Ils avalent une première bosse et se préparent à affronter la suivante. Mais c'est pas une bosse, c'est une rampe de lancement spatial! Les cuisses chauffent! 67km/h, record battu! Ils arrivent au sommet à 30km/h prêts à affronter le mur suivant et ainsi de suite. Certaines côtes leur résistent mais ils effacent la plupart comme un trait de crayon sur du papier.

Et comme ça sur une dizaine de kilomètres. C'est à la fois drôle et fatigant. C'est am-usant quoi! Mais la volonté de voir la mer toute proche leur a donné l'énergie nécessaire pour parcourir ces derniers kilomètres.


Les encouragements des automobilistes turcs n'y sont pas pour rien non plus. Il faut dire qu'ils ont élevé le klaxon au rang d'art avec des variations, différents sons et différentes tonalités dont ils maîtrisent toutes les nuances. Désormais, c'est limite si Virág et Palinka ne traitent pas l'automobiliste qui ne les klaxonne pas de connard.

Certainement un touriste!

mercredi 19 août 2015

De thés en été

Commençons cet article par cette célèbre citation du grand philosophe et poète français Patrick Juvet: "Où sont les femmes pleines de vie et pleines de charme, où sont les femmes, les femmes, les femmes, où sont les femmes?"

En effet, dans tous les petits patelins que Virág et Palinka traversent, ils ne  voient que des hommes, attablés aux terrasses des cafés. Ils papotent tranquillement en buvant du thé et en fixant intensément le drôle d'équipage qu'ils voient arriver. Mais nulle trace d'une quelconque femme où que ce soit.

C'est un peu intimidant pour Palinka bien qu'ils soient accueillis chaleureusement à chaque fois. Virág, lui, doit faire attention à ne pas se planter quand il gare le tandem car une dizaine de paires d'yeux observe attentivement ses moindres gestes.


Ils ne comptent plus les çay (tchaï = thé noir) qu'on leur offre de bon coeur. Simplement car les locaux sont contents d'avoir une distraction pour animer la discussion. Certains veulent absolument les aider. C'est vraiment très gentil et ça peut bien dépanner comme Kirklareli où Debrim, un ingénieur agricole, les a aidé a trouver de la colle à rustine puis un hôtel. Mais parfois ils peuvent se montrer un peu trop paternalistes, voire même envahissants diraient les Hongrois et les Roumains!


Virág et Palinka se sont donc trouvés une petite mosquée verdoyante pour siester et manger au calme. Quand soudain arrivent 2 puis 4 puis des dizaines de femmes. Elles sont bien habillées et parfumées, certaines voilées, d'autres non. Elles leur disent bonjour puis s'affairent dans la mosquée avec beaucoup de gaité. 

Arrivent ensuite quelques hommes endimanchés bien qu'on soit samedi. Ils s'assoient avec Virág et Palinka qui se voient en plus offrir des loukoums. On sent qu'il y a une certaine ébullition et de la musique retenti dans le village. 
Pauvres Virág et Palinka qui voulaient juste se reposer pendant les heures les plus chaudes!

La communication est difficile mais ils demandent quand même de quelle cérémonie il s'agit. On leur fait comprendre avec quelques gestes subtils qu'il s'agit d'une circoncision!

Voilà donc ce que feraient les femmes en Turquie!? On n'en voit nulle part sauf lorsqu'il s'agit de couper la bistouquette des petits garçons! Et ça se voit qu'elles y mettent du coeur!

Virág et Palinka seraient bien restés pour observer la cérémonie mais avec leur odeur de clodos et leur accoutrement de cyclistes, ils n'ont pas envie d'incommoder les participants. Et puis il faut bien le dire, Virág  a un peu peur qu'avec son cuissard moulant cela donne des idées à l'imam!

Virág a eu chaud!
Ils font donc un saut de puce jusqu'au village suivant où ils se voient encore offrir un thé. Mais seront-ils donc jamais tranquilles dans ce pays?!



Finalement, ça va, ils arrivent quand même à trouver un peu de calme près de la mosquée. Il ne peut quand même y avoir de circoncision partout!

lundi 17 août 2015

Turkey or not Turkey?

Virág et Palinka débarquent à Yambol. Ils ont appris de la contrôleuse qu'il n'y a pas de train pour Elhovo. Il faut prendre un bus. Ou continuer à vélo.

Mais alors leur plan tomberait à l'eau! Le bus acceptera-t-il seulement d'embarquer le tandem?

De toute façon, pour l'heure (dont on ne sait plus vraiment si elle est exacte ou non), il est trop tard pour penser à tout ça. Ils tâtonnent dans la ville pour trouver un hôtel.

Si au moins ils découvraient une ville magnifique, riche d'histoire et de culture, leur mésaventure avec les flics n'aurait pas été en vain! Mais non, la ville paraît quelconque. Toutefois, ils peuvent se reposer et se restaurer sans problème. C'est déjà ça.


Le lendemain, ils se rendent à la bouillonnante gare d'autobus. Ils se rendent compte, dubitatifs, que les cars sont ridiculement petits et qu'il sera bien difficile de placer le tandem dans leur coffre, même démonté...

Heureusement, la destination qu'ils veulent prendre n'a pas l'air très populaire et en insistant un peu auprès du chauffeur, ils parviennent à installer le vélo dans le fond du bus. Celui-ci n'acceptera même pas qu'ils payent une place pour le tandem. Pourtant Virág et Palinka l'auraient fait de bon coeur. Chic type!


Après 3/4 d'heure de sauna ambulant, les voilà arrivés d'où ils devaient partir.
Mais il fait encore trop chaud pour rouler. Pour changer, ils décident de tuer le temps... au sauna d'un hôtel. Logique!

Palinka ne se prend pas pour Sigourney Weaver. Il y avait un fauteuil de massage aussi...
Après cette remise en forme, ils sont prêts pour passer la frontière qui n'est qu'à une petite quarantaine de kilomètres.

Ils l'atteignent à 19h. C'est autre chose que les postes-frontières intra union européenne mornes et tristounets qu'on passe à la va-vite. Ça rappelle un peu la frontière entre la Belgique et la France autrefois. Côté Bulgare, des magasins foisonnent: bières, soda pas cher, sex shop, ... : ultime chance de se ravitailler! Côté Turc... Rrrien.


Après 3 contrôles, ils passent en Turquie. Il est 20h et ils préfèrent ne pas rouler davantage. Ils ont hâte de partir à la découverte de ce pays mais ils peuvent bien attendre encore un peu.