Le vélo qui fait voyager

dimanche 1 février 2015

Ghent Lichtfestival



Tous les trois ans, ma ville préférée de Belgique organise une nuit des lumières comme à Lyon: Le Ghent Lichtfestival. On a donc décidé d'y aller à tandem même si un 31 janvier c'est pas gagné niveau conditions météorologiques.

D'ailleurs les prévisions ne sont pas bonnes: neige et pluie toute la journée. Et même brouillard le matin à cause d'une nuit bien arrosée.

80 km de route nous attendent et je préfère voir large pour parer ce que les dieux de la météo nous ont réservés... On doit partir à 9h30 dernier délai! C'est donc à 10h30 qu'on se met en route.

Cependant, point de neige à l'horizon! Un grand beau soleil d'hiver nous offre déjà un festival de lumière et au bout de quelques kilomètres on doit enlever nos peaux d'Esquimaux. On regrette même de ne pas avoir pris de lunettes de soleil.

On s'extirpe plus ou moins facilement de Lille pour rejoindre le canal de Roubaix puis suivre l'Escaut et arriver à Oudenaarde vers 13h. 2h30 pour faire un peu plus de la moitié du parcours?! On a plutôt bien roulé. Vivent le vent dans le dos, les canaux sans feux et le tandem!

Oudenaarde
Après avoir englouti quelques frites, une fois, on repart. À ce rythme, on devrait arriver à Gand vers 16h30... si tout va bien.

Mais évidemment, ça ne pouvait pas être aussi simple. A peine sortis d'Oudenaarde, la grêle s'abat sur nous telle la 7e plaie d’Égypte. De la petite grêle qui rebondit sur nos vêtements et qui nous mouille à peine. Poussés par le vent, on dépasse vite le nuage.

Ensuite, aux environs de Vurste, une branche se prend dans les rayons et nous force à s'arrêter. Ce n'est pas une branche. C'est un tendeur qui s'est détaché et qui est allé se balader dans les rayons jusqu'à se coincer derrière la cassette. Et pas qu'un peu! Après un quart d'heure de travail assidu et avoir beaucoup râlé, j'arrive enfin à enlever le crochet mais pas l'élastique. On a eu beaucoup de chance de ne pas avoir cassé la roue ni le dérailleur. 

On en profite pour regarder passer les péniches
On peut repartir... Mais plus s'arrêter ! Le morceau de tendeur resté derrière la cassette bloque la roue libre. On arrive donc à destination avec 1/2h d'avance malgré notre avarie! On a avalé 80 bornes, 1 grosse frite et 2 bières en 5h30, pauses comprises! 

Nous sommes accueillis chaleureusement par une amie française réfugiée à Gand depuis quelques années et son mari gantois qui nous ont gentiment prêté un lit pour la nuit car tous les hébergements de la ville ont été pris d'assaut par le 1/2 million* de personnes attirées par le Lichtfestival tels des papillons de nuit auprès d'un lampadaire. (* 640 000 personnes pour être exact)

Architecture néo-flamande
 Faut dire que le spectacle vaut le détour avec une trentaine de projections sur les façades mais aussi des installations lumineuses le long d'un parcours de 5km. On renouvelle notre vision de Gand en contemplant son architecture d'une autre manière. L'organisation est impeccable. La foule est calme, patiente et bien intentionnée malgré (de canard) le froid (de canard aussi) et les inévitables bouchons (de piétons).

Un aperçu du Lichtfestival
La fatigue se faisant ressentir, on se réfugie d'abord chez Colette qui nous réchauffe avec de savoureux chocolats chauds puis nous rentrons nous blottir sous la couette.

Nous ne sommes pas seuls à être épuisés...

Attention, extinction des lumières ! Slaap goed!

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