Le vélo qui fait voyager

mercredi 1 juillet 2015

Westvleteren - Mission 4 - 15 juin 2013

Nom de code des - 17 - mercenaires:  

Gabisnak - Brompton  / Jeankri - Sirrus / Mika + Anna - Tandem de ville / Tolstoy / Matou / Tombelge / Dragon - Eul Che + monoroue / Escapop - vieux Peugeot qui va bien / Georges - Stevens / JJ92 - Guylène / Lydr - Le nain + monoroue / Miss Lydr - vieux peugeot qui roule bien aussi / Sebt / Satory - Tout Terrain + Croozer de Ronpub / Sos78 - equilibrium / Nikkoh aka George Michael
Guest star: Tractopelle - X-tra cycle

Traditionnelle photo de groupe du départ, place du théâtre

Butin

 

6 casiers de 24 XII + 10 packs de 6 VIII

Compte-rendu "Cordillère"

Le vent, le vent, le vent ! Digne d'un bon mistral, sans montagne pour l'arrêter. Et pourtant les 18 cyclistes de l'équipée sauvage l'ont affronté avec courage, entrain, sourire, bonne humeur, décontraction. Ils ont tous été formidables. Des plus rapides aux vélos les plus légers (georges, sos78) aux moins aguerris avec les vélos les moins adaptés (tandem, brompton, vieux clous à selle dure comme du parpaing, VTT à gros crampons montés à l'envers et sous-gonflés) en passant par les extra-terrestres qui menaient bon train malgré les spécificités de leur vélo (fixiste teuton et Satory).

Tandem hollandais
En plus du vent et de l'inexpérience de certains, on avait aussi un timing assez serré. il fallait être à l'abbaye entre 14h et 15h. J'ai donc dû faire mon ch*eur tout du long: "Escapop sors du supermarché de la bière tout de suite !" "Non, le Belge, tu n'as pas le droit de reprendre une deuxième bière!" "Vous avez 3'18" pour aller aux toilettes !" "T'as pas fini ton potjevleesch, jeancri? On s'en carre, nous on se barre!"

Et au final, on est arrivé dans les temps prévus, à 14h30. Fourbus mais contents. Les moines nous ont réservé un accueil royal. Et on a même eu le temps de s'arrêter une heure pour déguster le St nectar des moines et l'autre graal: le pudding de Sebt concocté par sa femme. Seul hic (à part celui provoqué par la consommation de boisson gazeuse et alcoolisée) c'est que je n'en ai pas vu la couleur, trop occupé que j'étais à dealer les bouteilles de bière à faire les comptes et récupérer mon argent. Pas grave, je sais où se situe la source !
Estaminet In de vrede
Le retour s'est bien passé à part deux chutes sans gravité. Une du tandem à cause d'une queue de poisson pas très maligne mais néanmoins involontaire d'un autre cycliste et celle de JJ92 à cause de sa pédale (pas douce du tout pour le coup). Ces 2 incidents plus quelques petites frayeurs des uns et des autres me poussent à changer quelques détails ou prendre quelques mesures pour les éditions suivantes. Premièrement, chose que l'on aurait dû faire depuis le début, prendre une trousse de secours. Car un petit peu de désinfectant pour JJ n'aurait pas fait de mal. Heureusement, c'est un warrior.

Col de Berthen... 109m quand même !

A part cela, le retour s'est bien passé tout le monde a roulé à bon rythme et on n'a eu besoin que de 2 véritables pauses sur les 50 kilomètres qu'il restait à parcourir. Le vent étant légèrement moins plus défavorable et les pentes beaucoup plus moins rudes même si y'en a une quand même que bon... 2 compagnons raisonnables se sont séparés de nous à Poperinge pour rejoindre la gare de Bailleul, croyant ainsi se fatiguer un peu moins mais ne connaissant pas bien la région, ils ont filé tout droit et sont passés par... le Mont Noir ! Devant lequel ils n'ont pas reculés. Quant à Sebt il a affronté le vent seul pour poursuivre son chemin et Jeancri est rentré en voiture (bouh ! :mrgreen:)


A l'arrivée, Guitare, Mr L et Loreleï nous attendaient dans un jardin associatif, sorte d'île de Robinson Crusoë de verdure au milieu d'une mer urbaine. Un endroit insolite et agréable où chacun a pu se reposer, se restaurer et partager les anecdotes de l'aventure. Et le soleil qui ne nous a pas quitté de la journée est resté de la partie jusque près de 23h.

Et moi je suis toujours impressionné par ce que les uns et les autres ont accompli ! Bravo à tous, c'est un plaisir de coordonner une telle sortie pour vous (même si j'ai un peu beaucoup râlé)

Compte-rendu "Cordillère" #2


Départ de l'Opéra sous une petite pluie qui hésite à tomber, jouant à faire peur à celles et ceux parti(e)s la fleur aux dents sans blouson de pluie ou simple coupe vent. Mais après avoir sinué quelques km dans la banlieue lilloise puis la campagne, nous voyons le ciel s'éclaircir et le vent se lever. Il ne nous lâchera plus et sans mentir, il valait bien celui de la 3ème étape de la Procillienne. Mais il soufflait de travers, c'est à dire pas vraiment de face, mais pas vraiment de dos non plus.

Le trajet emprunte uniquement des routes secondaires, voire tertiaires, quand ce ne sont pas des chemins à peine carrossables, en voiture s'entend car nos vélos passent sans pb
Premier arrêt en Belgique, après avoir découvert une route passante au revêtement constitué de rapiècements juxtaposés : le Supermarché de la bière. Imaginez un discounter français, ajoutez à l'entrée un "accueil consignes" et remplacez les rayonnages par des empilements de caisses de bières et autres boissons, rajoutez 2-3 petits rayonnages d'amuse-gueules salés ou sucrés et voilà. Les clients : des automobilistes de toutes sortes qui amènent des caisses de bouteilles vides et ressortent avec des caisses pleines.
Séparation des deux groupes
Après une scission "cool Raoul" / "Cordillière des Flandres", les warriors partent à l'assaut du Mt Kemmel. C'est assez simple en fait. Imaginez une grosse colline genre Mt Pagnote dans l'Oise, tracez une route du pied au sommet, mais au lieu de faire quelques virages, allez tout droit. A un moment, forcément, ça devient raide, très raide même, mais heureusement pas trop longtemps. Ceci dit, on la sent bien passer l'ascension.... :oops:

Arrivés au sommet, ça n'empêche pas des marioles d'aller escalader ce qui pourrait être le dôme d'un réservoir d'eau.
Mont Kemmel
Après avoir quelque peu troublé la quiétude des lieux, sans doute l'énervement d'avoir été doublés par un groupe de motard(e)s qui ont réussi à gâcher le début de l'ascension en l'empestant, Dragon décide (avec à propos, la suite du timing le prouvera) de couper court en redescendant par une route pavée qui doit être l'escalier que j'ai descendu le plus rapidement de ma vie

Heureusement elle se civilise au bout d'une centaine de mètres et nous pouvons reprendre une allure normale.

Après être passés sous un surprenant télésiège belge (c'est à dire horizontal) nous débouchons dans le mini Las Végas du Mont Noir : casinos, maisons de jeux dont on ne sait pas s'ils sont pour enfants ou adultes, tabacs, gastronomie (resto "L'Aile ou et la Cuisse", c'est dire...) et nous savons que nous revenons en France lorsque la forêt reprend subitement ses droits.

C'est que le Mont des Cats nous attend : après une montée progressive, à nouveau une sorte de "mur" (enfin, ça reste humain quand même : je suis arrivé en haut sans poser pied à terre, plutôt mourir) qui monte droit vers l'accueillante et ensoleillée terrasse de notre pique-nique d'où nous voyons assez vite arriver fièrement les "Cool Raoul", et quelques Raymond(e)s aussi : denrée rare ce jour là, à cause du vent à décorner les cocus ? non... pas pour si peu ?!

Sandwichs sortis du sac, bières et plats de frites commandés, addition payée : Dragon mérite son surnom lorsqu'il nous rappelle que, bien que toute proche, l'abbaye n'est pas pour autant au bas de la descente... très agréable via une toute petite route ombragée
Auberge du Mont des Cats
Sauf erreur, c'est à partir de là que nous aurons le vent plutôt de dos ? En tout cas nous apprécions toujours les petites routes en bon état, quadrillées de petits panneaux d'itinéraires cyclables et, lorsqu'elles sont plus importantes, doublées par de larges pistes unilatérales bidirectionnelles très roulantes.
Le Drive in de la bière
Je suis déçu par l'abbaye : le quai de chargement ressemble au drive-in d'une grosse ferme, le moine ressemble à un manutentionnaire lambda vêtu d'un t-shirt et d'un pantalon de grosse toile avec renforts aux genoux. Mais lorsqu'il amène le diable (un comble pour une abbaye !) chargé de 6 caisses de 24 bouteilles...
Tous les moyens sont bons pour rapporter quelques bouteilles de plus
Tout est vite chargé dans les remorques et sacoches et nous allons fêter l'évènement à l'estaminet en face. Beaucoup de vélos, notamment avec AE, peu de Raymonds. C'est là que nous dégusterons "the" pudding qui garnissait les sacoches de ... sebt ?

Après une entorse à l'horaire prévu de départ (pas question de renoncer au pack de 6 "8°" alors que nous sommes arrivés à 10 personnes de la caisse !) nous remontons en selle avec la satisfaction du Devoir accompli... et la perspective d'un itinéraire plat (ou presque) avec vent dans le dos (ce fut vrai)
Bizarrement, on n'est plus jamais passé par là ensuite

Dans un patelin de m*rde, je me pèt'lag' car sur une prise d'appui pour redémarrer, ma pédale droite a décidé de vivre sa vie. Quelques écorchures, une poignée de frein légèrement désaxée, aucune bière cassée (merci St Sixtus) et bien 10mn passées à laver l'affront... pédale promptement remplacée par une que j'avais en réserve, bien que la défectueuse n'ait pas lâché sur le point qui m'inquiétait (pb d'axe alors qu'elle s'est simplement dévissée de la manivelle)
Porte vers le chemin de halage
 Encore une looongue montée en pente douce mais dans laquelle certains ont encore souffert (je tire notamment mon chapeau à Anna, sur le tandem avec ses coéquipiers successifs) et après une ultime vraie pause, nous rejoignons bien vite, via un joli pont, la Deûle et son chemin de halage en état moyen mais roulant

Dans un port pour belles péniches d'habitation et autres yachts à moteur, nous retrouvons le sympathique Tractopelle venu faire un p'tit bout de route avant le barbeuc', mis en route à 20h et que nous ne quitterons qu'à la nuit tombée.
Banquet final !

JJ92

 Compte-Rendu "Cool Raoul"


Je me levai sous le soleil et me préparai avec entrain, au moment d'ouvrir la porte pour sortir la pluie tomba comme pour me dire "t'es sûr que tu veux y aller ?" mais elle me connaissait mal, et j'ai mis mon Kway et me suis dépêché d'aller au point de rendez-vous. J'y fis la connaissance de Tractopelle sous la pluie qui continuait, et nous parlâmes transport de marmaille. Puis arrivèrent les autres participants, enfin presque tous. Nous partîmes à peine 10 minutes en retard pour la brasserie Vanuxeem, afin de nous délester d'un peu de verre. Et de boire un peu de verres aussi. Et d'entendre quelques sornettes comme quoi la Saint Bernardus serait identique à la WV. Moi je dis faut organiser un blind test, mais de toute façon, mis à part le saint savoir faire et la touche sacrée des moines, il manquera toujours à la Saint Bernardus ce subtil goût du "j'en ai c**é pour l'avoir".
Première ascension: le pont de la Citadelle et ses deux lacets !
Ensuite nous repartîmes fièrement en direction d'une minuscule antenne rouge et blanche, et bien vite nous nous séparâmes en deux groupes (après quelques changement de dernière minute dans la composition des groupes), et mon groupe "Cool Raoul" se retrouva tributaire de la technologie taïwanaise et américaine. Et un peu de ma mémoire de poisson rouge, ayant effectué le trajet l’an passé sous la conduite de son auteur, que je remercie ici encore pour son travail d’orfèvre, Ronpub. En effet, la cool Raoul est vraiment un joli trajet, et merci aussi Ronpub pour les instructions et fichiers pour la refaire sans toi. Pas mal de vent cette année, mais quand on roule cool ce n’est pas encore trop problématique. L’antenne grandit petit à petit et notre appétit aussi. Mon groupe comportait un joli tandem de ville, et nous avons eu la confirmation que ce n’était pas un tandem de monts puisque le tandem est arrivé en haut du Mont des Cats sans aucune fesse sur ses selles.
Arrivée à l'abbaye
Ce fut une pause déjeuner / bière assez rapide, enfin ça aurait vraiment été rapide si nous n’avions pas eu dans le groupe un potjevleeshophile qui pensait depuis un an à son repas de l’année au Mont des Cats, et qui ne voulait absolument pas perdre la moindre miette de son plat. A force de lécher son assiette il a dû se retrouver tout seul à chercher le chemin de l’abbaye, et heureusement que nous avons été tolérants (il faut dire qu’il avait le pouvoir de nous faire obtenir 2 caisses de bière, ça explique un peu la tolérance) sinon il chercherait encore le chemin (ou il finirait le dernier cornichon de son potjevleesh).
Les ultimes kilomètres
La descente digestive vers l’abbaye fut très cool comme dans mes souvenirs des 2 années précédentes, et nous arrivâmes sur le drive-in monastique. Notre groupe n’était pas très discret dans la file d’attentes composées quasiment exclusivement de grosses berlines et breaks allemands. Le moment tant attendu arriva et nous récupérâmes le précieux butin.
Après un sympathique goûter Bière-Pudding In de Vrede, et une moins sympathique file d’attente interminable pour récupérer un carton de 6 bouteilles de «8» par personne, nous repartîmes. Les 500 premiers mètres après l’abbaye sont toujours très faciles, c’est sûrement l’influence de Dieu sur ce lieu sacré. A moins que ce soit celle de la bière. Ou du pudding. Mais au bout de 500 mètres, mes jambes se sont souvenues qu’elles avaient déjà beaucoup servi depuis le matin, et mon corps s’est souvenu que si le vent en pleine poire est en temps normal vivifiant et grisant, à vélo quand il reste 48 km c’est un peu moins fun. J’en ai bavé pour suivre le groupe, je suis content d’avoir fait le retour même si je sais que j’ai fortement contribué à baisser la vitesse moyenne. Retour plus court et plus rapide que l’an dernier, mais avec 2 ou 3 côtes quand même, et sans le plaisir de repasser à Pallingbeek (ok c’était une pourriture de pavés mauvais pour les bières, mais qu’est-ce que c’est joli). Toujours très content d’arriver, je ne sais pas pourquoi, hein. Et tout cela s’est fini par un sympathique barbec convivial, occasion de faire de grandes discussions enflammées sur les diverses anecdotes de la journée dans la joie et la bonne humeur. Il s’en est fallu de pas grand chose qu’on ait du chien et des oies au barbec mais on a préféré se la jouer plus conventionnel.
Une tortue ninja !
J’ai passé une excellente journée et je remercie ici encore Dragon pour tout ce qu’il a fait, Ronpub pour le trajet aux petits oignons, et tous ceux qui ont participé à la logistique de fin de journée. Content d’avoir revu des têtes de l’année dernière, de nouvelles têtes aussi. Et au plaisir de participer à la prochaine édition, quelle qu’en soit la forme... Allez on fixe une date, hein !

PS : ah mince j’ai une «12» qui fuit très légèrement. Ca veut dire que je vais devoir la boire aujourd’hui. Bon bein si c’est pour la bonne cause...

Gabisnak

Bonus: Article sur le blog français du Huffington post

Bonus mathématique

Sachant qu'un casier de 24 bières pleines pèse 17,7 kg

Qu'une bouteille de Westvleteren pleine pèse 652g

Qu'une remorque croozer cargo pèse 11.4 kg à vide

Qu'il y avait quelques pains de glace et le poids des sacoches

que le nombre total de bières transportées sur le vélo était de 75 bouteilles

dont 2 casiers,

Combien de kg, Satory a-t-il tracté?

Vous avez 5 minutes.



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