Le vélo qui fait voyager

vendredi 24 juillet 2015

Red hot chili paprika

Mais quelle idée de faire du vélo par une chaleur pareille!

C'est pourquoi Virág et Palinka passent la journée à la piscine en plein air de Debrecen. 4 bassins aux températures différentes, des stands pour se désaltérer ou se restaurer, il n'y a pas à dire, les hongrois savent vivre!


Ce repos est d'autant plus mérité que la journée d'hier fût particulièrement rude.

Pour arriver dan la 2e ville du pays, ils ont rattrapé la route 33 qui traverse un parc national sur une cinquantaine de kilomètres.

C'est une route importante au bitume soyeux bien appréciable après le patchwork des jours précédents. De plus, la circulation n'y était pas très dense et les automobilistes hongrois dépassaient le tandem avec une marge confortable.

Nos deux cyclistes avançaient donc à bon rythme.

Cependant le parc naturel, bien que magnifique et plat, est quasi désertique. Les longues lignes droites étaient donc encore plus longues et plus droites, le plat paysage encore plus plat, la chaleur encore plus intense et le soleil plus implacable.


Pas de fontaine, pas l'ombre d'une ombre en vue. L'eau de la gourde restait donc chaude et ne rafraîchissait plus tellement. L'estomac en avait ras le bol de tout ce liquide tiédasse mais ne savait rien ingurgiter de solide.

Seul Hotobágye, au centre du parc, faisait figure d'oasis. Mais ce n'était en fait qu'un îlot à touristes. Des marchands d'artisanat faisaient claquer leurs fouets pour attirer le chaland ou tromper l'ennui. Pas idéal pour deux cyclistes qui veulent juste faire la sieste mais ça a quand même fait l'affaire.

Ils s'y arrêtèrent vers 13h30 et ne repartirent que vers 16h après s'être forcés à manger quelques pâtes.

Ils leur restaient encore 35km jusqu'à Debrecen qu'ils atteignirent aux environs de 18h30. Le thermomètre de la place principale indiquait 30°C.

Pourtant, s'ils croyaient avoir eu chaud, c'est qu'ils n'avaient pas encore gouté au lecsó (une sorte de ratatouille au paprika assez relevée qui se prononce "laitte-chaud") de leur hôte Sará ni à la palinka (eau de vie généralement à la prune mais qui là était à la poire) de son père. Et elle n'était pas sans rappeler celle du pear Heyse!



D'après elle, quand on a trop chaud dedans, on ressent moins les températures extrêmes du dehors.

Son accueil fut donc bien... chaleureux !


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