Le vélo qui fait voyager

mardi 12 août 2014

Las aventuras de Rámon Patafresa y Carmen Talo

Madre mia! Quel cliffhanger! Mais finalement, ce n'est pas de la pluie dont nos deux compañeros devaient avoir peur mais de leurs voisins espagnols, une colo d'une dizaine de djeuns infernaux. Ils ne les laisseront pas dormir jusqu'à ce que l'ours qui sommeillait encore en Rámon ne sorte de son hibernation et de sa tanière pour les faire taire.


Mais le mal est fait, après les Pyrénées, Rámon avait vraiment besoin de se reposer et il aura plus de mal à s'en remettre que d'un col hors-categorie. Heureusement, le lendemain, le ciel est azul et il se soigne à l'hydrothérapie saline tandis que Carmen se prélasse sur la plage d'Hondarribia.

Après la baignade, c'est l'heure des tapas dans un bon petit bar où les patrons forts affables prennent visiblement beaucoup de plaisir à ce qu'ils font. Du coup l'espagnol de nos deux protagonistes progresse. Selon la serveuse: 10/10 pour Carmen et 8/10 pour Rámon qui ronchonne encore un peu.

Mais fini de se dorer la pillule au soleil. Les routes appellent au voyage et celui-ci reprend pour Donostia, une autre cité balnéaire. Ce que ne savait pas Rámon c'est que le coin est connu pour être un haut lieu de courses cyclistes et ils passent encore un col. Carmen l'aurait bouffé cru.



Ensuite, ils espèrent pouvoir prendre un bac qu'ils ont repéré sur la carte pour traverser l'estuaire et rejoindre Donostia plus rapidement. Ils arrivent dans un port sordide et industriel... qui se mue tout à coup en petit village pittoresque avec des petites rues pavées jalonnées d'arcades. Ils s'y arrêtent pour manger en regardant les gamins du coin plonger dans les eaux verdâtres du port.


De plus l'endroit héberge les plus véhéments séparatistes de la région. Partout dans le pays basque, le moindre bout de mur ou de glissière de sécurité est l'occasion de gribouiller un slogan séparatiste, de demander une amnistie ou réclamer l'independentzia. Ici, on a carrément des fresques plutôt jolies.


Une fois à Donostia, ce sont eux qui se jettent directement dans la mer en apercevant leurs premiers rouleaux. La ville est dynamique et jolie, le sable de la plage est chaud. Mais le camping horriblement loin et haut perché. Rámon y Carmen jettent l'éponge et se réfugient dans une pension avec une vue imprenable sur la mer et le coucher de soleil.


Par  contre, ça revient vite cher les pensions alors même s'ils auraient bien aimé rester plus longtemps ils préfèrent poursuivre leur route.

Mais avant, ils s'offrent un repas dans une cidrerie à Astigarraga. Ce qui se révéla être une expérience. Le cidre basque est particulier, différent du cidre breton: moins sucré et plus fort. Ca surprend. La façon d'envisager la restauration dans une cidrerie aussi est surprenante. Faut dire qu'ici la star c'est le cidre. Le reste c'est pour "éponger". Une bouteille les attend d'ailleurs déjà sur la table. Carmen commande une salade et elle se retrouve avec un tas de laitue plein d'huile tandis que lon sert un plat de tortilla de bacalao (morue) qui aurait pu nourrir 5 ours à Rámon. Ce sont en fait des plats à partager entre camarades en discutant autour d'une bonne bouteille. Dailleurs, sans qu'ils ne lui aient rien demandé, le serveur leur apporte une autre bouteille à peine la première bue. Puis un plat rempli de côtelettes de porc. Rien que de délicieuses côtelettes. Pas le moindre féculent ou autre décorum. Rámon y Carmen se concentrent donc sur la bouteille. Les desserts sont tout aussi particuliers: noix et fromage recouverts de pâte de fruit. Bizarre mais succulent! Nos deux héros font l'impasse sur une troisième bouteille sinon ils ne sauraient plus rentrer.


Après ces dernières péripéties, les vélos semblent un peu trop lourds alors c'est en train que Rámon y Carmen se rendent à Bilbao. C'est un peu ennuyeux mais ça leur évite pas mal de côtes.


Bilbao est une ancienne cité industrielle qui a pris la crise métallurgique en pleine poire dans les années 90 et qui a tout misé sur la culture pour s'en remettre. Autant dire que la ville a plein de point communs avec Lille et malgré les mauvais échos elle leur plaît bien. Surtout quand la culture est agrémentée de pintxos!


Mais pendant ce temps, les vélos trépignent. "C'est un voyage à vélo ou bien?" se désespèrent-ils. Sans doute les slogans séparatistes leur ont donné des idées et ils commencent à faire valoir leurs revendications: On veut voir des petites routes sinueuses, des pueblos pittoresques et du paysage! Hombre!

La veloruccion atteindra-t-elle son but? Vous le saurez en lisant les prochaines aventuras calientes de Rámon y Carmen!

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