Le vélo qui fait voyager

mercredi 27 août 2014

Ramon y Carmen font la fiesta !


Réponse C : le chien à 3 pattes ! Mais tout à fait affectueux et vite rappelé par son maître.

Après ces câlins canins, Ramon y Carmen reprennent la route vers Vittoria-Gasteiz mais ils ne savent pas trop comment aborder la ville car il semble difficile de s'y rendre sans passer par une autoroute. 


Au dernier moment, ils avisent une petite route qui rallonge sacrément l'itinéraire mais que tous les cyclos du coin semblent emprunter. C'est qu'il ne doit pas y avoir beaucoup d'autres solutions... En fait il n'y en a que deux: faire un détour en longeant un lac ou suivre une ancienne voie ferrée transformée en voie verte qui elle-même longe l'autoroute. La décision est vite prise, ce sera le détour ! Et quitte à faire des détours, autant en profiter et piquer une tête après avoir dégusté des pâtes pour cyclistes et piqué un somme.

Farniente et détente étant alors au programme, ils arrivent un peu tard sur Vittoria. Pour l'instant, Ramon est plutôt satisfait du voyage mais il lui manque quelque chose. Ils ont mangé et bu basque mais il n'ont pas encore goûté au folklore local: la danse, la musique, le sport... Il ne sait pas encore que son vœux va bientôt être exaucé. En effet, quand ils arrivent en ville, les gens ne changent pas de trottoir, par contre une surprise les attend. Les habitants sont pratiquement tous accoutrés de bien étrange façon car la ville est en fête ! Des repas dansants traditionnels, des concerts et des défilés sont organisés à travers toute la ville.


















L'heure tardive et l’atmosphère festive ont vite raison de leur résolution de ne faire que du camping sauvage. Ils se dégottent vite un hôtel et vont se fondre dans la foule joyeuse. Mais ce sera là la seule incartade à leur parole. Et comme il est aussi prudent de laisser son vélo dehors qu'un jour de braderie à Lille, le gérant de l'hôtel leur propose même de monter les vélos dans la chambre.


Dès le lendemain, ils reprennent la route pour Estrella. Ils roulent à travers des champs de tournesols sur des routes larges comme des périphériques et qui sont pourtant désertes. Puis ils passent un nouveau col qui leur permettra d'entrer dans le parc naturel d'Urbasa. 


La nature y est laissée à elle-même, les chevaux et les moutons gambadent en toute liberté. Le paysage alterne entre forêts et larges plaines. Mais pour les humains c'est plus restrictif et le camping y est interdit. L'endroit est tellement agréable que l'idée d'y passer la nuit titille quand même nos deux compañeros. 




Malheureusement, ils ne trouveront pas de point d'eau. Ils rencontreront juste deux autochtones dans une fermette qui leur donneront un peu d'eau fraiche et qui leur expliqueront qu'ils sont eux-même obligé de venir dans le coin avec leurs propres provisions en eau. Ils prendront aussi Ramon y Carmen pour des débiles quand ceux-ci voudront savoir pourquoi il y a de gros trous dans le sol de la forêt. Vestiges de bombardement ou simple érosion? Pas évident à mimer en effet ! Essayez donc pour voir. Ainsi ils croiront pour le restant de leur jours que Ramon y Carmen se demandaient pourquoi ça montait et ça descendait. "Bah, parce que c'est la montagne, pardi!" (Qu'ils sont estupidos ces français !). Finalement, ils trouveront un endroit pour dormir un peu plus bas dans la vallée.



Comme ils ont beaucoup roulé, ils n'auront plus qu'une quinzaine de kilomètres à effectuer pour atteindre Estrella, encore une étape importante sur le chemin de Compostelle. 



Ils gagnent la ville sans souci particulier (ça descend) mais après le pique-nique, une grosse attaque de farniente les prend par surprise. Il faut dire que le temps est lourd et les températures avoisinent les 40°C à l'ombre. Bref, quand ils lèvent les yeux de leur bouquins et qu'ils se disent qu'il est temps de se bouger, il est déjà presque 18h... Problème, le vent aussi s'est levé. L'orage menace et il est presque impossible de rouler et c'est même plutôt dangereux car de subites bourrasques latérales les obligent à faire de brusques embardées. 


L'objectif maintenant est donc de trouver un endroit abrité pour passer la nuit. Et tant pis pour les kilomètres! Ils avisent un champ en contrebas d'un village qui n'a pas l'air trop mal. Ramon laisse Carmen au bord de la route pour aller explorer un chemin de terre qui part sur la droite. Au bout, il trouve un lopin doré et quelques arbres pour pendre la douche et surtout une totale absence de vent ! L'endroit est parfait. Il retourne donc rejoindre Carmen pour lui annoncer sa trouvaille, mais quand il revient à l'endroit où il l'a laissé il ne voit que son vélo qui jonche le sol. Ramon a beau l'appeler, il n'obtient pas de réponse... Qu'a-t-il bien pu se passer? 

On le découvrira la prochaine fois car cet article est déjà bien assez long comme ça.

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